André Masson
Une mythologie de l’être et de la nature
Céret,
Musée d'art moderne
dal 22 Giugno al 27 Ottobre 2019

Céret,
Musée d'art moderne
dal 22 Giugno al 27 Ottobre 2019
À l’occasion du centenaire de l’arrivée d’André Masson à Céret (1919-2019), le musée d’art moderne de Céret organise une thématique consacrée à son oeuvre.
Le musée poursuit ainsi son exploration de l’œuvre des grands artistes du XXe siècle pour lesquels la période cérétane s’est révélée particulièrement riche et révélatrice. André Masson séjourne à Céret dans les années 1919/1920. Blessé dans sa chair et son esprit par les combats de la Première Guerre mondiale, il arrive à Céret en compagnie de Maurice Loutreuil, y rencontre Odette Cabalé qui deviendra sa première épouse, et y fait la connaissance de Chaïm Soutine. Masson peint à Céret plusieurs tableaux de paysages inspirés du cubisme cézannien, une peinture construite dans une gamme de couleurs claires, témoignage en quelque sorte de sa propre reconstruction mentale.
Le paysage étant l’un des thèmes majeurs de la collection du musée, et une source constante dans la peinture d’André Masson, c’est le fil conducteur qui a été retenu pour cette exposition. Le sentiment de la nature a accompagné André Masson tout au long de sa vie. La beauté de la nature l’inspire et lui procure un apaisement. Mais la nature est aussi le théâtre d’une cruauté entre espèces qui fait écho aux interrogations existentielles de l’artiste.
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, André Masson venait à Céret pour se reconstruire au moyen de la peinture. Celui à qui un médecin avait conseillé de ne plus jamais habiter les villes, entretiendra toute sa vie une relation puissante avec la nature et la mythologie de la Grèce antique.
La nature est perçue non seulement comme la Terre Mère nourricière, mais aussi comme le lieu d’un idéal métaphysique. André Masson s’inscrivait dans le sillage d’un courant de pensée issu du romantisme allemand. Les recherches sur un automatisme pictural de ce surréaliste de la première heure, l’amèneront à la gestualité qui allait connaître fortune aux États-Unis avec l’expressionnisme abstrait. Identifiant ses tumultes intérieurs à la pulsion dionysiaque, André Masson préférait le mythe à la pensée positiviste pour penser le monde dans lequel il vivait. Ainsi, les thèmes du Minotaure et du labyrinthe deviendront les paradigmes d’un univers dont André Masson ne cessera de représenter les forces obscures et souterraines.
Céret, Musée d'art moderne, juin - octobre 2019