Carte blanche à Anaïs Tondeur

Un pli du bord du monde

Paris, Musée de la Poste
dal 3 Giugno 2023 al 8 Aprile 2024

The exhibition

Durant la nuit du 19 au 20 octobre 2022, l'artiste Anaïs Tondeur s’est glissée au cœur des collections du Musée de la Poste, parmi les cabines téléphoniques, les télégraphes, les manipulateurs morse et la machine à pneumatique. Elle compose à partir de cette expérience une fiction photographique intitulé Un pli du bord du monde - Carte blanche à Anaïs Tondeur, exposée au cœur de l’exposition permanente à partir du 3 juin 2023.

De retour à son atelier, parmi les tirages photographiques qu’elle entreprend, un élément l’interpelle : le bord de la Table de Peutinger, premier plan à retracer les voies postales terrestres et maritimes. À la surface du tirage, un bord du monde apparaît, la limite du connu à l’aube de notre ère. Et si un pli s’élançait de ce point, traverserait-il les époques et les territoires ? Que contiendrait-il ? Cette image singulière constitue le point de départ d’une enquête par la fiction et par l’image, dans une démarche photographique à la fois expérimentale et respectueuse de l’environnement.

Toujours en quête de résonance entre son sujet d’étude et son environnement proche, l’artiste a récolté au petit matin des feuilles de marronniers fraîchement tombées durant cette nuit d’automne devant l’entrée du musée. De cette récolte, elle a tiré le phénol lui permettant de révéler ses photographies, de manière non-toxique.
Composé en trois installations, soit une par plateau des collections, elle développe chaque chapitre en s’appuyant sur l’histoire d’un objet ou d’un événement de l’histoire de la communication postale en France.

En savoir plus

The catalogue

Que se passe-t-il la nuit au musée ? Sans visiteur et sans bruit, quels objets nous interpellent ? Qu’ont-ils à nous murmurer ?

Durant la nuit du 19 au 20 octobre 2022, Anaïs Tondeur s’est glissée au coeur des collections du Musée de La Poste parmi les cabines téléphoniques, les télégraphes, les manipulateurs morse et la machine à pneumatique.
De cette nuit passée au musée, l’artiste a récolté des dizaines d’images capturées à l’aide de ses appareils photographiques ou de sténopés, et un carnet de bord rempli de notes relatant ses perceptions et découvertes au fil des heures. De retour à son atelier, pendant plusieurs mois, elle mène des recherches sur des modes de tirage écologique lui permettant de construire une fiction photographique.

L’artiste mêle subtilement histoire et imaginaire pour nous livrer une interprétation sensible et poétique des objets des collections à travers le prisme de l’art contemporain.