Ruth Orkin

Pour la première fois en France, du 19 septembre 2023 au 14 janvier 2024, la Fondation Henri Cartier-Bresson présente une exposition entièrement consacrée à la photographe américaine Ruth Orkin (1921-1985). Reconnue internationalement pour la photographie intitulé American Girl in Italy (1951), image iconique d’une femme qui voyage seule, Ruth Orkin réalise, alors qu’elle est adolescente, un projet avant-coureur : la traversée des États-Unis d’ouest en est.

En 1939, alors qu’elle est âgée de 17 ans et vit chez ses parents à Los Angeles, Ruth Orkin entreprend de traverser seule les États-Unis, du Pacifique à l’Atlantique. Elle voyage à vélo… ou, pour être plus précis, avec celui-ci. Elle parcourt les longues distances en voiture, en train ou en bus, utilisant surtout sa bicyclette pour visiter les grandes villes : Chicago, Philadelphie, Washington, New York, Boston et San Francisco.
Durant quatre mois, la jeune femme réalise près de 350 photographies : des vues urbaines, beaucoup d’autoportraits et d’étonnantes compositions à travers le cadre de son vélo. Dans chacune des villes qu’elle traverse, la presse locale s’intéresse à son histoire, l’interviewe et la photographie.

Sous la direction de Clément Chéroux, directeur Fondation HCB, l’exposition rassemble une quarantaine de photographies et des documents d’archives, dont le manuscrit de Ruth Orkin sur cette aventure.

En savoir plus

At the age of 17, Ruth Orkin travelled across the United States alone, with nothing but her bicycle, her photo equipment and just $25 in her pocket. The inaugural project of one of the great 20th-century American photographers is unveiled here for the very first time.

Over a four-month period, she took 350 photographs: urban scenes, numerous self-portraits and striking compositions framed by her bicycle. In each city she visited, local newspapers covered her story, interviewing and photographing her. With the unexpected publicity, she was invited everywhere, given tickets to shows, and even received a new two-wheeler.
Orkin’s stated aim upon departure was to visit the New York World’s Fair, but the transcontinental adventure proved far more decisive. It was a defining moment in her personal and artistic development, confirming the old adage: it’s not the destination, it’s the journey.